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Rapport annuelRA 2020
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  • la CIS, comment ça marche?
  • Stratégie de la CIS
  • F. Pidoux, responsable T1, DGEP
  • J. Golay, doyenne référente, Morges
  • J. Seara, collaborateur pédagogique, DFJC
  • A.-E. Ambresin, médecin cheffe DISA, CHUV

La Cellule InterServices, une affaire de partenariats.

La CIS se fonde sur le principe unité-diversité ! Tous ses membres ont leur spécificité, se respectent et s’enrichissent mutuellement.

La Cellule InterServices, comment ça marche ?

Pour le savoir, nous sommes allés à la rencontre de M. Gazmend Rustemi qui en assure le fonctionnement administratif et le suivi.

Dans le contexte d’un premier emploi, après avoir obtenu sa maturité professionnelle commerciale, Gazmend Rustemi est un jeune au service de jeunes moins favorisés que lui ! C’est en effet ce qui lui a plu lorsqu’il a postulé à l’office AI pour le canton de Vaud qui cherchait un pivot organisationnel à cette structure mise en place avec le SESAF. Car la Cellule InterServices (CIS) vise bel et bien à trouver des réponses à la problématique des jeunes dont l’avenir postscolaire est compromis.

La CIS fonctionne par séances réunissant les différents partenaires que sont, outre l’office AI, le SESAF, déjà cité, le SPJ devenu le 1er septembre 2020 la DGEJ, la DGEP, par le biais des guichets régionaux de la T1, la DISA et une division du SESAF : les PPLS. Pour M. Rustemi qui assure la coordination entre ces diverses entités, la principale gageure lors des premiers jours de son emploi fut de s’y retrouver au sein de tous ces acronymes !

ANDIAMO Structure interne à l’office AI pour le canton de Vaud, chargée de la réinsertion des moins de 25 ans

CHUV Centre hospitalier universitaire vaudois

CIS Cellule InterServices

DFJC Département de la formation, de la jeunesse et de la culture de l’Etat de Vaud

DGEJ Direction générale de l’enfance et de la jeunesse de l’Etat de Vaud

DGEP Direction générale de l’enseignement post-obligatoire de l’Etat de Vaud

DISA Division interdisciplinaire pour la santé des adolescents du CHUV

DSAS Département de la santé et de l’action sociale

IPJAD Programme d’insertion développé en partenariat entre le DSAS et l’ office AI pour le canton de Vaud en faveur des jeunes entre 18 et 25 ans, en difficulté d’insertion professionnelle, mais non concernés par l'AI

PPLS Psychologues, psychomotriciens et logopédistes en milieu scolaire, rattachés au SESAF

SCODIF Unité Scolarisation et pédagogie différenciée

SESAF Service de l’enseignement spécialisé et de l'appui à la formation de l’Etat de Vaud

SPJ Service de protection de la jeunesse (intitulé DGEJ dès le 1er septembre 2020)

T1 Mesures de transition T1, Dispositif d’aide aux jeunes à la recherche d'une solution d'insertion professionnelle, rattaché à la DGEP

La Cellule InterServices, comment ça marche ?

Dans le contexte d’un premier emploi, après avoir obtenu sa maturité professionnelle commerciale, Gazmend Rustemi est un jeune au service de jeunes moins favorisés que lui ! C’est en effet ce qui lui a plu lorsqu’il a postulé à l’office AI pour le canton de Vaud qui cherchait un pivot organisationnel à cette structure mise en place avec le SESAF. Car la Cellule InterServices (CIS) vise bel et bien à trouver des réponses à la problématique des jeunes dont l’avenir postscolaire est compromis.

La CIS fonctionne par séances réunissant les différents partenaires que sont, outre l’office AI, le SESAF, déjà cité, le SPJ devenu le 1er septembre 2020 la DGEJ, la DGEP, par le biais des guichets régionaux de la T1, la DISA et une division du SESAF : les PPLS. Pour M. Rustemi qui assure la coordination entre ces diverses entités, la principale gageure lors des premiers jours de son emploi fut de s’y retrouver au sein de tous ces acronymes !


Ces séances ont lieu 5 fois par an et sont regroupées en 4 zones du canton de Vaud, selon l’approche géographique suivante : Nord, Est, Ouest et Lausanne. Les situations sont amenées par les doyens et doyennes des collèges, après autorisation des parents, et présentées dans un cadre horaire très strict afin que chacune d’entre elles puisse être examinée. Si les situations complexes de jeunes en décrochage scolaire dominent, on trouve également des personnes en division prégymnasiale présentant des difficultés d’ordre psychique paralysant leur investissement scolaire. Chaque situation examinée fait l’objet d’une recommandation à l’établissement scolaire et aux parents. Bien entendu, cette recommandation est émise en termes de solution et l’un ou l’autre des partenaires peut proposer une prise en charge. En cas de problématique médicale avérée, on se tournera vers l’AI (83 orientations AI sur 157 situations examinées en 2020) et ses dispositifs de formation initiale.

Pour M. Rustemi, la prise en charge a pour but premier l’information : il assiste à toutes les séances, est chargé de la tenue de tableaux, des retours aux personnes informées et des communications aux membres concernés. En outre, il assure le suivi des situations en cours. Des tâches qui relèvent davantage du jonglage que du travail administratif routinier ! Son bilan ? Si l’organisation n’a pas toujours été parfaite et si, au début, le rythme des séances n’a pas tout à fait été respecté, les résultats sont là : les recommandations sont systématiquement respectées et la collaboration fonctionne, avec un enthousiasme partagé de tous les participants : cette collaboration interinstitutionnelle était attendue de tous. Son regret : que les séances, crise sanitaire oblige, n’aient pas lieu en présentiel… 

Stratégie de la Cellule InterServices

Entretien croisé avec ses deux mentors à l’office AI pour le canton de Vaud.

MM. Druey et Capolupo, vous êtes respectivement responsable et adjoint du service Jeunes, qui s’occupe à l’office AI pour le canton de Vaud de l’insertion et de la réinsertion des moins de 25 ans.

MM. Druey et Capolupo, vous êtes respectivement responsable et adjoint du service Jeunes, qui s’occupe à l’office AI pour le canton de Vaud de l’insertion et de la réinsertion des moins de 25 ans.

Alexandre Druey :Oui, ce service vient d’être créé et regroupe notre structure ANDIAMO, IPJAD et la CIS. Cela va donner une cohérence tant à l’interne qu’à l’externe.

Adriano Capolupo : Ce service qui s'intitulait REA2 et qui était organisé autour de la réadaptation des jeunes s’est maintenant restructuré et a trouvé ainsi sa nouvelle appellation.


Vous étiez à la base du projet de la CIS au départ, d’où est venue l’impulsion ?

Alexandre Druey : A l'époque, soit avant 2016, nous avions fait le constat qu'il y avait de plus en plus de situations de jeunes adultes déposant des demandes auprès de l’AI. Beaucoup d’entre elles s’étaient complexifiées et sclérosées, laissant ces jeunes sans solution pour leur formation et leur intégration sur le marché du travail. Lorsque nous examinions leurs parcours, nous nous rendions compte que nous aurions pu agir de manière anticipée. Certaines problématiques, par exemple relatives à la santé, existaient déjà pendant la scolarité. Il fallait donc trouver une solution pour y remédier.

Adriano Capolupo : Au-delà d’un dispositif permettant d'identifier ces jeunes, il fallait pouvoir mieux les orienter. Comme les services d’accompagnement postscolaire travaillaient davantage en vase clos, c'était plus difficile. La CIS nous a permis de nous coordonner avec l’ensemble des acteurs en contact avec cette population dont la problématique scolaire met en péril la perspective d’une insertion professionnelle.

Comment se passent les rencontres ?

Alexandre Druey : Le maître mot est « tous autour de la table ». Deux semaines avant les rencontres, les membres de la CIS reçoivent les informations des établissements scolaires. Il faut relever que notre charte nous tient à la confidentialité et nous engage à ne pas porter de jugement. Après la phase d’exposition de la situation, nous poursuivons les échanges en vue de trouver une solution. Si cela n’est pas possible, nous entreprenons des démarches supplémentaires afin d’identifier la meilleure réponse pour le jeune, sa famille et l’établissement scolaire.

Adriano Capolupo : Lors de ces séances, il y a un engagement de tous. Nous essayons de trouver des solutions, convaincus qu’elles existent. L’ambiance est excellente et très constructive.

Alexandre Druey : La présentation des situations dure en principe 15 minutes. Or, puisqu’en raison de la pandémie nous menons ces réunions en téléconférence et qu’ainsi nous nous épargnons des temps de déplacement, nous nous accordons 30 minutes pour échanger sur chaque situation. Cela nous a permis de rendre le système plus performant.

Quelle est la stratégie de base de la CIS, comment la décrire ?

Alexandre Druey : Il y a deux éléments de base : détection et intervention. D’abord, il y a la détection dans les établissements. Quant à l'intervention, elle consiste à mettre en place des solutions en lien avec les différentes prestations des partenaires de la CIS.

Adriano Capolupo : Il s'agit véritablement d'une stratégie présentant un avantage pour tous les partenaires. En priorité pour les jeunes et leur famille, puisqu'on leur amène une solution au terme de la scolarité. C’est aussi un plus pour les écoles qui ont dorénavant un moyen de répondre aux problématiques les plus complexes. Cette détection sur le terrain présente une réelle plus-value pour les services qui composent la CIS, car on tend vers un modèle où les situations sont identifiées et correctement orientées.

Alexandre Druey : Les écoles ne peuvent pas tout connaître des prestations de soutien postscolaire. Toutefois, nous relevons leur enthousiasme et leur volonté de chercher avec nous des solutions pérennes pour des élèves fragilisés et en échec.

Nous avons vu ce qui fonctionnait bien: l'enthousiasme, la création de solutions adéquates. Y a-t-il des points qui peuvent être améliorés ?

Adriano Capolupo : L’enjeu serait que l’ensemble des écoles du canton participe. Tous les établissements scolaires ont été informés, mais seuls certains annoncent régulièrement des situations. Tous doivent pouvoir s'approprier le dispositif.

Alexandre Druey : Oui, effectivement l'information a été donnée partout, mais il y a plus ou moins d'annonces selon les collèges. Nous espérons que les ateliers d’information prévus dans ces établissements permettront de mieux faire connaitre la CIS.

Adriano Capolupo : Un autre point à améliorer est la présence de la CIS sur le Net, même s’il y a déjà un lien sur le site de l’Etat de Vaud.

Comment se dessine l’avenir, quels développements voyez-vous?

Alexandre Druey : Continuer à optimiser les prises en charge de la CIS. Le but principal reste de proposer aux jeunes et aux écoles une « boîte à outils » afin de leur offrir des solutions et de les amener à croire en leurs compétences et en leur avenir. Nous devons aussi développer le partenariat avec le CHUV. L’ouverture à la scolarité post obligatoire, qui est en train de se mettre en place, offre également des perspectives passionnantes…

Adriano Capolupo : Le but ultime est une configuration où plus aucun jeune en difficulté ne se retrouve sans solution. S’il est fondamental de développer un accompagnement postscolaire efficace, il est tout aussi important de lui assurer une visibilité.

Alexandre Druey: N'oublions pas que la CIS concerne une minorité d'élèves, mais qui demande beaucoup d'attention et d'énergie dans les écoles. Il n'en reste pas moins que ces jeunes méritent que la CIS leur consacre du temps. En effet, les actions réalisées maintenant sont un investissement qui permet d’éviter que leur situation ne se dégrade au point qu’ils soient amenés un jour à solliciter, par exemple, les services sociaux.

Quel est le bilan après une année d’exercice?

Alexandre Druey : Les échecs sont minimes et, si tout le monde adhère : les écoles, les parents, les organisateurs de mesures et surtout les jeunes, ça fonctionne ! le fait que l’AI intervienne sous l’égide d’ANDIAMO facilite l’adhésion lorsqu’il s’agit d’y faire appel. En effet, pour nos partenaires, les familles et surtout les jeunes, il est plus facile de solliciter ANDIAMO, qui est un organisme d’insertion professionnelle, plutôt que l’assurance-invalidité, qui peut être vue comme stigmatisante.

François Pidoux

Président de la CIS Centre est responsable de la T1 auprès de la DGEP

Il a contribué à la mise en place, dès 2017, dans le cadre du dispositif cantonal de transition 1, de mécanismes collaboratifs préfigurant la CIS et visant à anticiper les problématiques de jeunes en fin de scolarité et leurs difficultés de transition avec le monde de la formation professionnelle. Ces dispositifs, basés sur un repérage systématique des situations fragiles, ont été repris et adaptés dans le cadre de la CIS. Pour François Pidoux, une force du système actuel, c’est son organisation : « Le déroulement des séances CIS est très cadré. Le principe est le suivant : la doyenne ou le doyen présente les situations de son établissement, puis se retire. C’est un avantage : on ne mobilise pas trop longtemps les établissements et on garantit la confidentialité. On consacre environ 30 minutes par situation avec, outre la présentation des difficultés identifiées, une discussion qui débouche sur une solution. Elle peut être immédiatement applicable ou nécessiter un complément d’informations auprès du médecin, de la DISA ou encore des psychologues scolaires ou des assistants sociaux. »

François Pidoux - Président de la CIS Centre est responsable de la T1 auprès de la DGEP

Il a contribué à la mise en place, dès 2017, dans le cadre du dispositif cantonal de transition 1, de mécanismes collaboratifs préfigurant la CIS et visant à anticiper les problématiques de jeunes en fin de scolarité et leurs difficultés de transition avec le monde de la formation professionnelle. Ces dispositifs, basés sur un repérage systématique des situations fragiles, ont été repris et adaptés dans le cadre de la CIS. Pour François Pidoux, une force du système actuel, c’est son organisation : « Le déroulement des séances CIS est très cadré. Le principe est le suivant : la doyenne ou le doyen présente les situations de son établissement, puis se retire. C’est un avantage : on ne mobilise pas trop longtemps les établissements et on garantit la confidentialité. On consacre environ 30 minutes par situation avec, outre la présentation des difficultés identifiées, une discussion qui débouche sur une solution. Elle peut être immédiatement applicable ou nécessiter un complément d’informations auprès du médecin, de la DISA ou encore des psychologues scolaires ou des assistants sociaux. »


Quant à François Pidoux, il nous livre son avis sur l’évolution du processus : « Le système a trouvé sa robustesse dans le contexte très compliqué de la crise sanitaire de 2020. Le travail préparatoire a porté ses fruits et le premier tour a prouvé la force de la méthode. La CIS a une fonction de repérage et remplit son rôle avec une approche structurée. Elle permet de mieux identifier certaines difficultés qui peuvent être objectivées et précisées. Par exemple, l'absentéisme prolongé peut être un indicateur ou un symptôme d'une situation avec des atteintes à la santé ou des difficultés d’ordre socio-éducatif. La CIS permet de mieux cerner l’origine des problèmes en capitalisant sur les regards croisés des membres qui la constituent. Bien sûr, les solutions proposées peuvent être encore améliorées. Toutefois, avec les structures existantes, on peut déjà orienter les jeunes vers des voies vraiment adéquates. » A l’instar d’Anne-Emmanuelle Ambresin, estime-t-il tout au plus que « Les limites actuelles sont peut-être les ressources de demain ».

Joëlle Golay

Doyenne référente CIS au collège de Beausobre à Morges

Son rôle consiste, avec les doyennes et les doyens de l’établissement, à repérer les situations, en lien avec les enseignants, et à les présenter ensuite lors des réunions de la CIS. Pour elle, « L’enjeu est de faire connaître la diversité des possibilités d’interventions. Les maîtres de classe doivent aussi connaître les différentes mesures et il est important de bien les informer à ce sujet. Le but est que les solutions proposées par la CIS deviennent visibles de tous. » Son regard sur l’AI est très positif : « Dans de multiples situations, les mieux placés pour accompagner les jeunes en difficulté à un moment donné sont bel et bien les conseillères et conseillers de l’AI. La CIS permet de créer un filet et l’AI est accessible à tous. » Pour Joëlle Golay « Il faut se débarrasser de l'image d’une AI liée à la rente ou à l'atelier protégé. Il faut avoir un regard de terrain: l'intérêt des personnes relais est manifeste et les contacts avec l’AI sont très fructueux. » Joëlle Golay conçoit son rôle de présentation des dossiers comme une position très active : « Ce n'est pas une décharge personnelle: on ne transmet pas les situations à d'autres pour s’en débarrasser, au contraire, on arrive avec des éléments de réflexion et on les soumet aux autres membres de la CIS. Il est important de préparer les situations attentivement avant les séances, si on le fait, le travail est facilité, les solutions sont nombreuses, internes ou externes, ce n'est jamais du temps perdu. »

Joëlle Golay - Doyenne référente CIS au collège de Beausobre à Morges

Son rôle consiste, avec les doyennes et les doyens de l’établissement, à repérer les situations, en lien avec les enseignants, et à les présenter ensuite lors des réunions de la CIS. Pour elle, « L’enjeu est de faire connaître la diversité des possibilités d’interventions. Les maîtres de classe doivent aussi connaître les différentes mesures et il est important de bien les informer à ce sujet. Le but est que les solutions proposées par la CIS deviennent visibles de tous. » Son regard sur l’AI est très positif : « Dans de multiples situations, les mieux placés pour accompagner les jeunes en difficulté à un moment donné sont bel et bien les conseillères et conseillers de l’AI. La CIS permet de créer un filet et l’AI est accessible à tous. » Pour Joëlle Golay « Il faut se débarrasser de l'image d’une AI liée à la rente ou à l'atelier protégé. Il faut avoir un regard de terrain: l'intérêt des personnes relais est manifeste et les contacts avec l’AI sont très fructueux. » Joëlle Golay conçoit son rôle de présentation des dossiers comme une position très active : « Ce n'est pas une décharge personnelle: on ne transmet pas les situations à d'autres pour s’en débarrasser, au contraire, on arrive avec des éléments de réflexion et on les soumet aux autres membres de la CIS. Il est important de préparer les situations attentivement avant les séances, si on le fait, le travail est facilité, les solutions sont nombreuses, internes ou externes, ce n'est jamais du temps perdu. »


Joëlle Golay partage également une vision d’avenir pleine d’espoir, même si un bémol persiste encore pour une certaine catégorie de jeunes concernant l’accès aux diverses prestations en termes de transition : « La CIS fonctionne très bien. Pour avoir vécu la transition, j’estime que les choses se sont sans cesse améliorées. Il y a encore deux virages à ne pas rater : Le premier c'est l'intégration des éducateurs qui arrivent en milieu scolaire, il est important de bien les informer des possibilités offertes par la CIS et de les y intégrer. Le deuxième est l'enjeu de la migration, il y a encore des éléments qui peuvent être améliorés à ce sujet. Il y a des élèves allophones dans des situations non clarifiées et pour lesquels les solutions manquent ou sont trop peu visibles, faute de cadre permettant une prise en charge. Des personnes relais pour la migration pourraient être associées. » Toutefois, conclut-elle : « Accompagner un jeune en difficulté à faire la transition est aujourd’hui extrêmement facilité grâce à cette plateforme et au réseau qui en résulte. »

Johnny Seara

Collaborateur pédagogique au DFJC au sein de la SCODIF, a un rôle hybride dans la CIS

D’une part, il présente des situations amenées par les problématiques d’élèves scolarisés à domicile, qui représentent un peu moins d’un pourcent des élèves dans le canton de Vaud et d’autre part, il a, comme trois de ses collègues, un rôle consultatif et de soutien pédagogique. Il souligne l’importance de l’information et du partage des connaissances permis par la CIS : « Au travers de la CIS, on a appris à mieux connaître le rôle de l’AI. Nous avons maintenant une perception plus fine des mesures ainsi que des personnes de contact. Étant donné que nous avons une meilleure vision du programme ANDIAMO et de son fonctionnement, nous sommes plus convaincants pour présenter les mesures de formation de l’AI, le but étant d'amener le jeune à s'inscrire dans un projet de formation professionnelle. » La systématique des séances CIS permet « de passer du descriptif de la mesure à une inscription dans des situations très concrètes, ainsi il est possible de comprendre pour quels élèves les mesures sont adaptées ou non. »

Johnny Seara - Collaborateur pédagogique au DFJC au sein de la SCODIF, a un rôle hybride dans la CIS

D’une part, il présente des situations amenées par les problématiques d’élèves scolarisés à domicile, qui représentent un peu moins d’un pourcent des élèves dans le canton de Vaud et d’autre part, il a, comme trois de ses collègues, un rôle consultatif et de soutien pédagogique. Il souligne l’importance de l’information et du partage des connaissances permis par la CIS : « Au travers de la CIS, on a appris à mieux connaître le rôle de l’AI. Nous avons maintenant une perception plus fine des mesures ainsi que des personnes de contact. Étant donné que nous avons une meilleure vision du programme ANDIAMO et de son fonctionnement, nous sommes plus convaincants pour présenter les mesures de formation de l’AI, le but étant d'amener le jeune à s'inscrire dans un projet de formation professionnelle. » La systématique des séances CIS permet « de passer du descriptif de la mesure à une inscription dans des situations très concrètes, ainsi il est possible de comprendre pour quels élèves les mesures sont adaptées ou non. »


Johnny Seara est très positif par rapport à l’avenir de la structure, même s’il décèle les éléments qui peuvent en constituer des limites: « Peut-être qu'il y aura moins de situations annoncées à l’avenir car les établissements scolaires commenceront à mieux connaître les mesures et les filières d'orientation pour les jeunes en difficulté scolaire. Il restera encore les situations en marge qui demanderont de la coordination. Il y aura donc toujours du travail pour la CIS. Un des enjeux sera de gérer les situations des jeunes pour lesquels aucune solution évidente ne se dégage. Par exemple, les élèves qui ne viennent pas à l'école. Les situations où il est difficile d'obtenir des informations, notamment médicales, vont également continuer de poser problème et la présence de la DISA au sein de la CIS constitue un atout. »

Anne-Emmanuelle Ambresin

Médecin cheffe de la DISA au sein du département de pédiatrie du CHUV, était présente au démarrage de la CIS

Une des forces de la CIS est également, grâce à son réseau, de pouvoir recourir à des avis différenciés ou à des interventions d’autres partenaires. Elle est pédiatre et spécialisée en médecine de l’adolescent. Un.e chef.fe de clinique de sa division siège au sein de la CIS. En tant que cheffe de clinique, elle est spécialiste de la santé des adolescents. Son rôle dans la CIS est de détecter les problématiques de santé qui peuvent interférer sur le déroulement de la formation: que ce soient des problèmes de psychomotricité, de dys-fonction ou des problèmes du spectre autistique, entre autres.

Pour la Dre Ambresin, « Santé et école sont indissociables pour l'adolescent, l'école est pour eux un des déterminants de santé le plus important et il y a des interactions entre les deux. Si l'école ne va pas, cela peut avoir une influence sur la santé et inversement. » La DISA joue avant tout un rôle consultatif : « En général nous ne procédons pas à une proposition thérapeutique, notre rôle principal est de faire concorder les soins. Il n'y a en effet pas assez de communication entre les intervenants médicaux qui gravitent autour d'une personne. Actuellement la vision du monde médical est trop parcellaire. Pour une heure de participation à la CIS, il y a ensuite deux à trois heures de coordination. Mais cela vaut la peine, il ne faut pas oublier que les 18/25 ans représentent le quart des personnes au RI. Le potentiel du rapport coût-bénéfice de l'intervention de la CIS est immense. » Anne-Emmanuelle Ambresin précise encore l’aspect déterminant joué par la famille : « C'est le deuxième déterminant qui conditionne la santé des adolescents, si la famille est une ressource, la santé s’en trouvera améliorée, si ce n'est pas le cas, c'est un facteur de risque. Il est donc important de travailler en collaboration avec les parents. »

Anne-Emmanuelle Ambresin - Médecin cheffe de la DISA au sein du département de pédiatrie du CHUV, était présente au démarrage de la CIS

Une des forces de la CIS est également, grâce à son réseau, de pouvoir recourir à des avis différenciés ou à des interventions d’autres partenaires. Elle est pédiatre et spécialisée en médecine de l’adolescent. Un.e chef.fe de clinique de sa division siège au sein de la CIS. En tant que cheffe de clinique, elle est spécialiste de la santé des adolescents. Son rôle dans la CIS est de détecter les problématiques de santé qui peuvent interférer sur le déroulement de la formation: que ce soient des problèmes de psychomotricité, de dys-fonction ou des problèmes du spectre autistique, entre autres. Pour la Dre Ambresin, « Santé et école sont indissociables pour l'adolescent, l'école est pour eux un des déterminants de santé le plus important et il y a des interactions entre les deux. Si l'école ne va pas, cela peut avoir une influence sur la santé et inversement. » La DISA joue avant tout un rôle consultatif : « En général nous ne procédons pas à une proposition thérapeutique, notre rôle principal est de faire concorder les soins. Il n'y a en effet pas assez de communication entre les intervenants médicaux qui gravitent autour d'une personne. Actuellement la vision du monde médical est trop parcellaire. Pour une heure de participation à la CIS, il y a ensuite deux à trois heures de coordination. Mais cela vaut la peine, il ne faut pas oublier que les 18/25 ans représentent le quart des personnes au RI. Le potentiel du rapport coût-bénéfice de l'intervention de la CIS est immense. » Anne-Emmanuelle Ambresin précise encore l’aspect déterminant joué par la famille : « C'est le deuxième déterminant qui conditionne la santé des adolescents, si la famille est une ressource, la santé s’en trouvera améliorée, si ce n'est pas le cas, c'est un facteur de risque. Il est donc important de travailler en collaboration avec les parents. »


A l’instar des autres partenaires, Anne-Emmanuelle Ambresin est très enthousiaste vis à vis de la CIS « C'est un projet innovant et avant-gardiste. On est sur un axe de prévention et on évite que ces jeunes se retrouvent plus tard au RI ou avec une rente AI. L'attitude de l’AI est proactive, au lieu de donner une rente au jeune, elle le réinsère. N'oublions pas que le système est très exigeant, que l’AI puisse y remédier est exceptionnel ! De plus, l’idée de mettre tout le monde autour de la table est très riche. C'est chronophage, mais les solutions sont innovantes. » Elle déplore cependant qu’au vu du temps exigé pour examiner de façon globale chaque situation, les ressources ne soient pas allouées, en ce qui concerne le rôle médical, à la CIS pour le moment…

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Conception: inetis
Photos: Céline Michel - M. Rustemi, office AI
Illustrations: Romain Mange